Petits singes

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5 octobre 2013 par Julie Curien

Un bel album se déroulant le long d’un fleuve brésilien, le Rio Negro, nommé d’après ses eaux sombres, sur lesquelles se reflètent ses arbres sombres… peuplés de créatures sombres… mais simiesques ! « Les minuscules singes que les Indiens nomment « gueules noires » car leurs bouches sont aussi sombres que les eaux du fleuves » et qui sont masochistes à force de faire la nouba toute la nuit !rio negro

En effet, le principal problème de ces primates dont nous sommes si proches, c’est qu’ils s’amusent trop le jour et pas assez la nuit… et qu’ils n’accomplissent jamais la petite modification nécessaire pour tendre à l’équilibre. Ainsi, ils dorment, inconfortablement et éternellement, sur les épines de ces arbres sombres. Et le matin, s’ils ont la résolution de remédier à cette situation en se construisant des maisons, ils ont tôt fait de

Iiik, ils se balancent par-ci,

iiik, ils s’élancent par là,

chantent « tralala lère ! »

sautent et courent du matin au soir

Hop ! hop ! sautez,

fouiit ! fouiit ! courez,

faites les fous, tout petits petits singes !

Ce conte chantant, destiné au plus jeune âge, porte sur le thème, ô combien actuel, de la procrastination. Le ton, léger, les images, tendres et relevées, signée Yumi Heo, le cadre, dépaysant, les mots et onomatopées, pensées par Nancy Van Laan & traduites par Catherine Bonhomme, tout, en somme, sert un propos bien plus efficace, à mon sens, aujourd’hui, que la fable de la cigale et la fourmi, puisque, pendant la lecture, qu’est-ce qu’on se libère, qu’est-ce qu’on rit ! 

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Auteur de ce blog : Julie Curien
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